Le syndrome prémenstruel

Douleurs, constipation, troubles émotionnels… Le syndrome prémenstruel est courant mais peut parfois devenir un obstacle à la vie. Autrefois, les femmes se résignaient, par pudeur ou par honte, et celles qui n’arrivaient plus à faire face buvaient de la tisane d’achillée-millefeuille ; mais d’autres plantes peuvent aider à passer cette période naturelle mais critique.

Si plus de deux tiers des femmes subissent des troubles à l’approche des règles, environ 10 % se voient submergées par les troubles physiques et psycho-émotionnels du syndrome prémenstruel. Fatigue, douleurs, ballonnements, maux de tête, déprime, irritabilité, larmes inexplicables, crise de colère ou d’anxiété – il existe deux cents symptômes - deviennent alors réellement handicapants. Ce syndrome n’est pas encore très bien compris, mais ses manifestations peuvent être soulagées par les plantes.

Le syndrome prémenstruel survient en général de 2 à 10 jours avant les règles. On peut ne présenter qu’un seul ou de nombreux symptômes, plus ou moins marqués et plus ou moins handicapants. Le seul élément qui confirme qu’il s’agit bien d’un syndrome prémenstruel (et non d’une fatigue chronique ou d’une fibromyalgie par exemple) est que ces symptômes s’interrompent dès que les règles arrivent et pendant les grossesses. Si ces symptômes vous empêchent de continuer une vie normale (travailler, etc.), mieux vaut en parler à un professionnel de santé. S’ils ne représentent « qu’une gêne », alors, voici quelques astuces bien-être pour vous soulager et vous aider à passer cette période difficile.

Les huiles d’onagre et de bourrache viennent en tête des solutions aux problèmes de ménopause et de syndrome prémenstruel grâce à leur teneur en acide gamma-linoléique qui agit sur les processus psychologiques et biochimiques. On les prendra par voie interne en cure (le docteur Nadine Perreaut conseille ½ cuillère à café par jour dans son Guide pratique huiles essentielles), ou on les utilisera pour des massages du bas-ventre, associé à des huiles essentielles.

Les docteurs Couic-Marinier et Touboul, dans leur ouvrage Le Guide Terre Vivantes des huiles essentielles, préconisent de diluer 60 gouttes d’huile essentielle de mandarine verte, 30 gouttes d’huile essentielle d’ylang-ylang et 60 gouttes de sauge sclarée à 20 ml d’huile végétale d’onagre pour effectuer un massage du bas-ventre, matin et soir, pendant la « crise » attention toutefois en cas de maladie hormono-dépendante, l'huile essentielle de sauge sclarée étant très déconseillé). En cas d’urgence une goutte d’huile essentielle de marjolaine pure massée à l’intérieure des poignets et respirée profondément peut également être une aide précieuse. En prévention, on pourra éventuellement se masser le bas-ventre deux fois par jour avec une goutte d'huile essentielle de géranium rosat diluée dans quelques gouttes d'huile d’onagre - il faudra arrêter dès le début des saignements.

Enfin, si la gemmothérapie, grâce aux bourgeons d’airelle et de framboisier, peut atténuer les symptômes, les hydrolats peuvent également venir à votre secours. Parmi les nombreux hydrolats disponibles, Lydia Bosson conseille, dans Hydrolathérapie, Guérir avec les eaux subtiles des plantes, l’eau florale de géranium qui est un équilibrant hormonal et psycho-émotionnel, l’eau florale de rose de Damas qui calme l’irritabilité ou encore l’hydrolat de sauge. On pourra en faire un mélange à parts égales dont on diluera une cuillère à soupe dans une bouteille d’eau à boire tout au long de la journée.

Bien évidemment, comme avec tout traitement phytothérapeutique, les précautions d’usage et le bon sens sont de mise : n’hésitez pas à demander conseil à un professionnel en cas de doute (maladie hormonodépendante, terrain allergique, etc.).

Photo : Samantha Hurley, Burst